mardi 24 septembre 2019

1a) Dysfonctionnements d'une économie de marché. Les hypothèses risquées du perroquet néoclassique: le postulat de l'objectivité de la valeur

Il va donc falloir apporter ici la contradiction au perroquet d'I. Fisher (rappel: c'est le volatile que ce professeur d'économie prétendait dresser pour répondre à toutes les questions de ses étudiants:"C'est la loi de l'offre et de la demande"). La théorie économique standard, telle qu'elle est enseignée à peu près partout, repose sur un certain nombre d'hypothèses, qui ne sont que rarement explicitées et qui sont pourtant tout ce qu'il y a de plus problématiques. On en retiendra ici quatre qui jouent toutes un rôle central comme conditions de l'efficience de ce modèle de marché présumé autorégulateur suivant la loi de l'offre et de la demande.



L'objectivité de la valeur
La première prétention qu'il faudra questionner, qui est à la base de la théorie économique, est d'affirmer pouvoir déterminer une valeur objective des biens commercialisés. Le marché est alors  censé offrir le cadre adéquat pour révèler aux agents économiques la véritable valeur des choses autour de laquelle se fixera leur prix et sur laquelle tout le monde pourra s'accorder. Il existerait donc une valeur des choses qui préexisterait aux croyances des individus et aux relations qu'ils peuvent nouer les uns avec les autres.
 Il faut bien voir tout de suite que cette prétention place la théorie économique tout à fait à part dans l'ensemble du champ des sciences sociales; Dans le reste de celles-ci, quand nous parlons de la valeur morale, sociale, politique, esthétique ou encore religieuse de quelque chose, on part toujours du principe qu'elle est le fruit d'une évaluation subjective qui pourra varier suivant les individus et les cultures; autrement dit, les valeurs sont toujours pensées comme des constructions social-historiques et non comme des propriétés objectives des choses, valables pour toute société. Comparer, par exemple, la valeur esthétique d'un objet avec celle que lui prête la théorie économique: autant, on admet sans peine que la première a une dimension fondamentalement subjective et donnera lieu à des interprétations contradictoires, suivant les goûts, les époques et les cultures, autant la valeur économique prétend dire ce qu'il en est de la chose elle-même, qui serait universel, et sur quoi, dans cette mesure, tout le monde pourrait s'accorder:"[...] la valeur marchande telle que la pense la tradition économique se distingue radicalement des autres valeurs sociales, morales, esthétiques ou religieuses, par le fait qu'elle se présente comme une grandeur objective et calculable, en surplomb des acteurs et de leurs relations." (A. Orléan, L'empire de la valeur, p. 56) Cette prétention exclusive à l'objectivité pour ce qui est de déterminer la valeur est ce au nom de quoi peut s'afficher la prétention de la théorie économique à la supériorité dans le champ des sciences sociales, avec, à l'appui, le parallèle, souvent fait, entre la loi de la valeur et la loi de la gravité formulée par Newton pour décrire l'univers physique. Les deux s'imposeraient avec la même implacable nécessité aux hommes. En faisant valoir l'objectivité de la valeur, la théorie économique prétend ainsi atteindre un niveau de scientificité équivalent à celui des sciences dures au nom duquel elle peut faire valoir sa prétention à réunifier l'ensemble du champ des sciences sociales en appliquant partout le modèle de l'homo oeconomicus.
Quel est alors le contenu de cette valeur objective que la théorie économique prétend mettre au fondement de son étude? Elle a apporté successivement deux types de réponse. Pour les fondateurs de la discipline, qu'il est convenu d'appeler les classiques, comme Smith, Ricardo ou Marx (1), la valeur d'une chose réside dans le travail qu'elle renferme: ce sont toutes les théories de la valeur-travail: une chose contient autant de valeur qu'elle incorpore de travail. Si on se place dans la perspective de ces théories, on peut quantifier et mesurer la valeur d'un bien par le temps de travail qu'il contient de façon aussi objective qu'il est possible de mesurer la température par un thermomètre: par exemple, un meuble produit artisanalement, parce qu'il renferme plus de temps de travail qu'un meuble en kit, aura une valeur plus grande. Les néo-classiques, comme Jevons, Menger et Walras, qui ont réformé l'approche des pionniers, ont préféré lui substituer la notion de l'utilité; une chose aurait de la valeur à mesure de son utilité. Au fond, c'est la doctrine qui a envahit presque tout l'espace social, l'utilitarisme, avec sa question matricielle qu'on sort dès qu'on s'interroge sur la valeur d'un bien quelconque: "A quoi ça sert?" Si l'on prend en référence L. Walras, on voit plus précisément que la valeur objective d'un bien consiste en son utilité couplée à sa rareté; un bien qui nous serait utile mais sans le facteur rareté n'aura pas de valeur économique, comme la lumière du soleil, par exemple:"J'appelle richesse sociale l'ensemble des choses matérielles ou immatérielles, qui sont rares, c'est-à-dire qui, d'une part, nous sont utiles, et qui d'autre part, n'existent à notre disposition qu'en quantité limitée." (Walras cité par Orléan, L'empire de la valeur, p. 25) Dans la conception néoclassique, c'est bien l'utilité couplée à la rareté qui fait de l'offre et de la demande l'alpha et l'oméga de la valeur économique des biens:"Si l'on veut que les valeurs économiques soient fixées par l'offre et la demande, la demande correspondrait à l'utilité et l'offre au facteur rareté. En effet, c'est l'utilité de l'objet qui déciderait de notre demande, c'est sa rareté qui fixerait le prix que nous serions contraints d'accepter pour l'obtenir." (Simmel Philosophie de l'argent, p. 67) La supposée efficience du marché signifie alors qu'il fournirait le cadre idoine pour une allocation optimale entre tous des ressources rares.
Des classiques aux néoclassiques, le changement de concept pour déterminer la valeur va bien sûr impliquer des approches très différentes de l'économie.(2) Ce qui domine aujourd'hui presque tout le champ de la théorie économique, c'est l'oeuvre des réformateurs néoclassiques sur la base de laquelle le néo-libéralisme s'est progressivement imposé partout dans le monde depuis la fin des années 1970. On voit donc bien que les enjeux politiques touchant la consistance de cette théorie ne sont pas minces, puiqu'ils impliquent pas moins qu'une décision quant au bien-fondé du nouvel ordre mondial qui s'est mis en place, avec sa caution. Mais, quelque soient les points de divergence, qui peuvent être importants, les fondateurs et les réformateurs de la discipline partagent tous fondamentalement un présupposé commun: on admet qu'il existe bien une valeur objective des choses indépendante des appréciations subjectives des uns et des autres. 

L'hypothèse de l'objectivité des préférences
Concédons, au moins provisoirement, qu'il existerait bien une valeur objective des biens qu'il est possible de définir, que ce soit par le travail ou l'utilité. Nous n'aurions fait que la moitié du chemin pour satisfaire aux conditions de base du bon fonctionnement d'une économie de marché. Encore faut-il que les individus se déterminent avant tout en fonction de cette valeur et non pas suivant ce que font, disent ou désirent les autres. C'est là une première hypothèse, la plus fondamentale même, et déjà très risquée: pour que le marché puisse fonctionner  de façon optimale comme le prévoit la théorie, il faut absolument que le comportement de l'individu soit tout entier orienté vers sa relation aux biens en faisant abstraction de sa relation aux autres:"Elle en est l'hypothèse de base: pour l'économie néoclassique, la relation aux objets prime sur la relation aux autres individus ou à la société." (A. Orléan, L'empire de la valeur, p. 59) Le marché ne peut atteindre son équilibre général que si les agents économiques se comportent de façon parfaitement objective en achetant ou vendant sans tenir compte des autres, sans quoi, il connaîtrait des phénomènes d'emballement des prix, comme on le verra plus tard dans la formation de bulles spéculatives, qui font que la loi de l'offre et de la demande ne pourrait plus jouer sa fonction auto-régulatrice pour ramener les prix autour de la supposée véritable valeur des choses. Formulé dans le cadre théorique néoclassique, on dira que les individus ne doivent se soucier que du calcul de leur utilité propre, indépendamment d'autrui. L'homo oeconomicus ajusté au fonctionnement d'un marché efficient se comporterait donc ainsi:"Seule importe sa relation aux biens; les autres ne comptent pas." (André Orléan, L'empire de la valeur, p. 63) L'utilitarisme s'accompagne donc toujours en même temps d'une prétention affichée pour l'individualisme. Chacun va chercher pour soi et indépendamment de ce que font les autres à maximiser son utilité, mesurable par le taux de satisfaction. 
Une telle théorie est extraordinairement ambigue. D'un côté, il n'est pas du tout évident qu'elle puisse être viable, aussi bien en la prenant d'un point de vue descriptif que normatif. C'est d'ailleurs déjà là une de ses premières grandes équivoques. Elle joue d'un double discours dont on ne sait jamais clairement s'il prétend décrire la société telle qu'elle fonctionne effectivement (discours descriptif) ou s'il relève d'un projet d'économie politique qui prétend formuler comment la réalité sociale devrait marcher (discours normatif). Cette ambiguïté est redoublée par une autre: d'un côté, il faut bien admettre que l'économie de marché a pu véhiculer suivant sa propre logique des valeurs auxquelles nous ne voudrions renoncer pour rien au monde, mais aussi, dans le même mouvement, elle renferme quelque chose que nous avons, dans le sillage de K. Polanyi, cerné par la notion d'"utopie destructrice"; sous ce dernier aspect, la société de marché, c'est-à-dire, une société qui prétend s'organiser sur la base fondamentale du marché, semble bien relever d'une impossibilité, sur tous les plans, biologique, anthropologique, psychologique, économique, sociologique, etc., qu'on ne s'entêterait à vouloir réaliser qu'au prix de la désintégration de la société elle-même. Autrement dit, nous sommes en présence d'un phénomène double, salvateur sur un certain plan et catastrophique sur un autre. La question à un million que cette grille d'analyse conduira à soulever sera de savoir s'il est possible d'avoir l'un sans l'autre.
Voyons déjà un aperçu de ces hautes valeurs que l'économie de marché a pu effectivement véhiculé et apporter, de cette façon, sa pierre à l'édifice d'un mouvement d'émancipation humaine.


Le marché, vecteur de paix et de libertés individuelles 
La position d'une objectivité de la valeur permet de faire tenir ensemble deux aspects des sociétés marchandes qui, autrement, paraîtraient contradictoires. D'un côté, ce sont des sociétés où nous ne produisons nous-mêmes quasiment rien de ce que nous consommons, et où, inversement, nous ne consommons rien de ce que nous produisons; sous cet angle, les individus vivent sous le règne de la dépendance universelle qui fait que chacun dépend de tous les autres pour assurer la couverture de ses besoins. Et, d'un autre côté, cette dépendance doit s'accompagner d'une indifférence de chacun aux autres conformément à l'ordre marchand où c'est la relation aux biens qui doit primer sur la relation aux autres:"la dépendance mutuelle et universelle des individus alors qu'ils restent indifférents les uns aux autres, telle est actuellement la caractéristique de leurs liens sociaux." (Marx cité par M. Henry, Marx II; Une philosophie de l'économie, p. 74) Si cette étrangeté de chacun relativement aux autres ne débouche pas sur le chaos social, c'est parce que chacun peut se référer à une valeur objective des choses qui est la même pour tous; c'est sur cette base là de la médiation par la valeur marchande des choses que peut se réaliser la coordination sur une grande échelle d'individus qui doivent par ailleurs rester indifférents les uns aux autres.C'est ici que l'on voit bien comment l'économie marchande a pu véhiculer ces idéaux de paix et de liberté dont parlait Polanyi. C'est parce qu'elle neutralise le rapport aux autres pour faire valoir le rapport aux choses que l'économie marchande permet de désamorcer le potentiel de conflictualité inscrit dans les relations humaines. En se référant à une valeur objective des choses, elle offre aux individus une base d'accord fondamentale à partir de laquelle il vont pouvoir s'entendre pour commercer entre eux. Nous retombons ici sur le thème de la vertu pacificatrice de l'économie de marché
En outre, elle permet aussi  à chaque individu d'accéder à une forme d'indépendance qui lui garantit certaines libertés individuelles que nous estimons aujourd'hui aller de soi. C'est parce que, dans le cadre de l'économie marchande, l'individu n'est pas censé se déterminer en fonction de ce que font les autres mais uniquement suivant sa propre appréciation de la valeur objective des choses, qu'on a pu présenter cette forme d'économie comme la matrice des libertés individuelles que la modernité a établi. C'est une seconde grande force de l'économie de marché sur laquelle ses promoteurs ne cesseront de revenir pour la légitimer:"Le marché général est un moyen de préserver la liberté individuelle." (Arnaud Berthoud cité par André Orléan, L'empire de la valeur, p. 74) On voit effectivement bien comment L'idéal, tel qu'on le trouve élaboré dans la philosophie des Lumières, d'un individu autonome, capable de juger par lui-même, sans avoir à tenir compte des autres, ce qui a pu être considéré, à juste titre, comme le grand idéal émancipateur que la civilisation occidentale a apporté à l'humanité sur les plans aussi bien intellectuel, éthique que politique, est conforme au comportement attendu de l'individu dans le cadre d'une économie de marché. Une implication de première importance que l'on trouve, là aussi, constamment mis en avant par les défenseurs du statut quo actuel, c'est que vouloir la fin de l'économie marchande, comme le cible généralement la critique du capitalisme qui se veut radicale, c'est menacer directement ces libertés individuelles qui ont pu émerger et se développer par là; s'en suit la démonstration par les données historiques, de leur abolition dans les sociétés communistes du XXème siècle. On peut formuler précisément trois de ces libertés fondamentales qui sont toutes celles d'un type d'individus dont a besoin l'économie de marché pour fonctionner, indépendant des autres et libre de ses choix. La liberté de conscience, pour commencer: ce n'est pas à autrui, fût-il prêtre ou roi, par exemple, de me dire ce qu'il faut penser de Dieu ou de tout ce qu'on voudra. La liberté de choisir son métier: dans le régime féodal, c'est la famille qui en décidait, qui deviendrait bonne soeur, qui reprendrait l'entreprise familiale, etc. Enfin, la liberté de choisir son conjoint et ne plus avoir à passer sa vie avec quelqu'un que l'autorité familiale, là aussi, avait imposé. Dans tous les cas, la liberté émerge toujours suivant la possibilité de pouvoir se déterminer par soi-même, comme le veut le fonctionnement de base d'une économie de marché, et non pas suivant ce que dictent les autres. Sur le plan politique, on comprend aussi pourquoi cette forme d'économie s'est accompagnée de la volonté de former un citoyen détaché de ses groupes d'appartenance et capable de décider de son vote sans avoir à se soucier de ce que veulent et disent les autres. On le voit bien à la façon dont a été débattue au XIXème siècle la question du suffrage universel. On jugeait problématique de l'accorder pour des types d'individus dont on estimait qu'ils étaient trop engagés dans leur groupe d'appartenance pour avoir un jugement indépendant: moines, serviteurs ou encore fils de famille.
Seulement, cette pacification des rapports humains et ces grands acquis émancipateurs pour l'individu sont condamnés à rester précaires si on doit les faire dépendre d'un ordre marchand dont les bases sont extrêmement fragiles. Pour commencer, deux sortes de question méritent de lui être adressés. D'abord, est-il si évident que cela que puisse exister une valeur objective des choses, la même pour tous, que l'on pourrait quantifier? Et même à supposer qu'il en existe une, est-il réaliste d'envisager que les individus pourraient se déterminer simplement en fonction d'elle, sans tenir compte de ce que font ou désirent les autres? N'est-ce pas une façon de grandement surestimer l'indépendance des individus, ou, dit inversement, de sous-estimer l'importance des relations sociales?





(1) Il est important de préciser que dans cette galerie de pères fondateurs, la position de Marx est tout à fait à part et pose des problèmes d'une complexité trop grande pour être abordés ici. Comme c'est l'auteur que je connais de loin le mieux de cette tradition des pionniers, je m'autoriserais juste ici à dire qu'il a fait l'objet, par ses interprètes ultérieurs, et jusqu'à nos jours, sur ce point de la question de la valeur-travail, comme sur d'autres, des pires confusions et malentendus. A la grande différence de ses collègues libéraux, quand Marx développe sa théorie de la valeur-travail, c'est toujours, en même temps, pour en reconduire la critique. Je m'appuie ici, principalement, sur le monumental travail de réinterprétation de l'oeuvre de Marx par M. Henry: dans cette grille de lecture, la valeur-travail n'est qu'une abstraction en laquelle se fonde l'univers entier de l'économie comme une série innombrable d'idéalités n'ayant aucune consistance réelle. Loin d'être habité par un imaginaire économiciste, comme il a pu lui être reproché (par Castoriadis, par exemple), Marx en propose, au contraire, la critique la plus radicale, chose essentielle qui a échappé, dans l'écrasante majorité des cas, aux marxistes eux-mêmes qui, eux, ont nagé en plein dedans, le plus souvent, jusqu'à s'y noyer. La théorie du fétichisme de la marchandise, élaborée par Marx, permettra, plus tard, de savoir à quoi s'en tenir concernant la question de l'objectivité de la valeur chez lui. 

 (2) Pour le dire vite, ce qui est centrale dans les théories classiques, c'est la sphère de la production puisque c'est là qu'est censé se déterminer objectivement la valeur. Pour la théorie néoclassique, cette question devient accessoire et ce qui compte, c'est la question du rapport de l'individu aux biens pour évaluer leur utilité:"En conséquence, ce qui importe, pour cette théorie, est la compatibilité entre la demande de biens et l'offre de biens, compatibilité qui, chez les classiques, ne jouait qu'un rôle périphérique." (A. Orléan, L'empire de la valeur, p. 42) On comprend donc pourquoi le perroquet d'I. Fisher est néoclassique. C'est seulement à partir de ce cadre théorique que la loi de l'offre et de la demande est appelée à jouer le rôle de clé de voûte de toute la structure économique. Si dans les théories classiques, c'est l'organisation de la production qui concentre l'essentiel de l'attention, chez les néoclassiques, c'est le marché en tant quel qui vient au premier plan de l'analyse. De l'un à l'autre, l'accent passe du producteur au consommateur. Comparer, par exemple, le caractère secondaire que Marx prête à l'offre et la demande au rôle central qu'elle joue pour notre perroquet:"L'offre et la demande ne règlent rien, si ce n'est les fluctuations de prix sur le marché. Elles nous expliquent pourquoi le prix courant d'une marchandise s'élève au-dessus ou descend en-dessous de sa valeur mais elles ne peuvent jamais rendre compte de cette valeur elle-même." (Marx cité cité par M. Henry, Marx II une philosophie de l'économie, p. 93) On comprend encore pourquoi la question des rapports d'exploitation et de subordination situés au coeur de la sphère de la production n'intéressent guère l'analyse néoclassique alors qu'ils sont centraux dans l'analyse marxienne.





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