Notions du programme en jeu: la société et l'Etat, la justice et le droit, les échanges, le langage, la technique, la religion, la morale, le devoir, la liberté
"Ce n'est pas au nom du gouvernement, même républicain, ni même au nom du peuple français, que l'instituteur confère son enseignement: c'est au nom de la vérité." (Manifeste des instituteurs syndicalistes, 1905) RIP
samedi 21 avril 2018
mardi 10 avril 2018
Les principes d'intégration socio-économique dans l'histoire. 1) Le mythe du troc
Mise à jour, 03-07-20
Les principes d'intégration socio-économique dans l'histoire humaine
Ce qu'il faut entendre par là, ce sont les différentes formes institutionnelles que les organisations humaines ont inventé au cours de leur histoire pour structurer leur économie, et, en principe, assurer ainsi leur subsistance, c'est-à-dire, la satisfaction de leurs besoins. Je dis, "en principe", car la forme dominante de l'échange dans les sociétés modernes de marché, abordées dans la dernière partie de ce chapitre, fait exception: la motivation du gain passe désormais avant celle de la subsistance, ou, pour reprendre une distinction qui remonte à Aristote au IVème siècle avant J.-C., la valeur d'échange se subordonne la valeur d'usage entraînant un renversement complet des priorités de l'existence, le moyen finissant par être traité comme une fin. Cette inversion s'exprime, avec toute la clarté possible, dans la toute-puissance que nos sociétés modernes ont conféré à l'argent en se donnant l'illusion complète de faire, par là, leur salut:"L'argent a perverti nos plans d'organisation en s'attribuant, comme moyen, un statut de fin à prétention salvatrice." (Alain Deneault, Introduction à Georg Simmel, L'argent dans la culture moderne et autres essais sur l'"économie de la vie", p. 6)
Les principes d'intégration socio-économique dans l'histoire humaine
Ce qu'il faut entendre par là, ce sont les différentes formes institutionnelles que les organisations humaines ont inventé au cours de leur histoire pour structurer leur économie, et, en principe, assurer ainsi leur subsistance, c'est-à-dire, la satisfaction de leurs besoins. Je dis, "en principe", car la forme dominante de l'échange dans les sociétés modernes de marché, abordées dans la dernière partie de ce chapitre, fait exception: la motivation du gain passe désormais avant celle de la subsistance, ou, pour reprendre une distinction qui remonte à Aristote au IVème siècle avant J.-C., la valeur d'échange se subordonne la valeur d'usage entraînant un renversement complet des priorités de l'existence, le moyen finissant par être traité comme une fin. Cette inversion s'exprime, avec toute la clarté possible, dans la toute-puissance que nos sociétés modernes ont conféré à l'argent en se donnant l'illusion complète de faire, par là, leur salut:"L'argent a perverti nos plans d'organisation en s'attribuant, comme moyen, un statut de fin à prétention salvatrice." (Alain Deneault, Introduction à Georg Simmel, L'argent dans la culture moderne et autres essais sur l'"économie de la vie", p. 6)
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