lundi 15 juin 2020

1) Des droits des animaux. Questionnement autour de la "faillite fondamentale de l'homme"

Mise à jour, 21-06-20
 
"Au fond de ma révolte contre les forts, je trouve du plus loin que je me souvienne l'horreur des tortures infligées aux bêtes (...) Depuis la grenouille que les paysans coupent en deux, laissant se traîner au soleil la moitié supérieures, les yeux horriblement sortis, les bras tremblants, cherchant à s'enfouir sous terre, jusqu'à l'oie dont on cloue les pattes, jusqu'au cheval qu'on fait épuiser par les sangsues ou fouiller par les cornes des taureaux, la bête subit, lamentable, le supplice infligé par l'homme. Et plus l'homme est féroce envers la bête, plus il est rampant devant les hommes qui le dominent."
(Louise Michel)

."La vraie bonté de l'homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu'à l'égard de ceux qui ne représentent aucune force. Le véritable test moral de l'humanité (le plus radical, qui se situe à un niveau si profond qu'il échappe à notre regard), ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci: les animaux. Et c'est ici que s'est produite la faillite fondamentale de l'homme, si fondamentale que toutes les autres en découlent." (Milan Kundera)


dimanche 7 juin 2020

2b) Les "démocraties" modernes: critique du système des partis politiques

Origine des partis politiques
Pour remonter à la racine des problèmes que pose aujourd'hui la césure de plus en plus prononcée que nous constatons entre les classes des politiciens et leur population, on commençera par repartir de l'origine de la formation des partis politiques. Ils constituent, bien sûr, des rouages essentiels du gouvernement représentatif, sans lesquels celui-ci ne pourrait tout simplement plus fonctionner. On s'appuyera ici sur un petit texte, paru à titre posthume, en 1950, de Simone Weil, une grande dame de la philosophie, au XXème siècle: Note sur la suppression générale des partis politiques. Le préjugé partout répandu, auquel nous allons nous attaquer, par son biais, voudrait que supprimer les partis reviendrait à supprimer la démocratie. Le sens du propos de Simone Weil va exactement à contre courant: la suppression des partis est, au contraire, un préalable indispensable à l’institution d’une démocratie. Restera, évidemment, la question cruciale de savoir par quoi ils pourraient être remplacés dans le cadre d'un tel projet? Pour apaiser l'angoisse du vide qui ne manquera pas de surgir ici, on évoquera assez vite une piste indiquant un début de solution que nous a laissé l'histoire politique moderne.

lundi 1 juin 2020

2a) Les "démocraties" modernes: requalification de ces régimes politiques

Mise à jour, 30-06-20

L’usage des "…" signifie que le caractère démocratique de ces sociétés peut être mis en question. Il y a une série de solides arguments à développer qui vont dans ce sens et qui aboutiraient à choisir des termes qui les qualifieraient beaucoup mieux, comme "gouvernement représentatif", "gouvernement mixte", "aristocratie élective", ou encore,"oligarchie libérale". Pour commencer, il faut déjà se débarrasser d'un mode de classification simpliste et binaire des régimes politiques qui opposerait les bonnes démocraties occidentales aux mauvaises dictatures.

Le Bien  / Le Mal
Etat démocratique / dictature
Des dirigeants élus / des dirigeants non élus
La liberté de la presse, le pluralisme / la censure, le parti unique