Elle est ordonnée en deux parties: les documentaires et les conférences/entretiens. La plupart figurent déjà, en divers endroits, sur ce blog. Pour les vidéos que je n'ai pu incruster ici, il suffit de cliquer sur le titre pour être renvoyé à leur lien sur le Web.
Documentaires
L'encerclement, la démocratie dans les rets du néolibéralisme
Un documentaire remarquable de R. Brouillette, daté de 2008 et plusieurs fois primé, pour comprendre ce qu'est et d'où vient au juste ce qu'on appelle aujourd'hui "néolibéralisme", cette politique qu'on adopté tous les grands gouvernements dans le monde depuis la fin des années 1970 et dont avons aujourd'hui les ultimes développements sous nos yeux.
Ni Dieu ni maître
"L'anarchie" est un terme qui a été tellement enseveli sous une montagne d'oublis, de caricatures, de déformations et de mensonges que voilà un documentaire de T. Ramonet, salutaire pour en retracer l'histoire, en le réhabilitant avec ses ombres et lumières: c'est long, là aussi, avec les deux épisodes réunis en un ici, mais, en contrepartie, très complet et soigné. Du bel ouvrage dont les dernières parties sont en cours de production, malgré les difficultés rencontrées (censure?).
The century of the self, history of modern us propaganda and architect, Edward Bernays
Un documentaire très fourni d' A. Curtis pour la BBC qui retrace l'histoire de la propagande moderne à partir de celui qu'on considère généralement comme son père fondateur, E. Bernays; celui-ci avait suffisament digéré les travaux de son oncle S. Freud sur l'exploration de la psyché humaine pour les instrumentaliser en vue de la propagande, aussi bien à vocation publicitaire que politique; c'est long mais on peut le regarder par tranches en vostfr en cherchant sur Youtube.
The corporation, The pathological pursuit of power and profit
Un documentaire là aussi long mais riche d'enseignement sur la folie des temps actuels, plusieurs fois primé à des festivals du film documentaire. Il reprend la thèse d'un professeur d'université américain, J. Bakan, qui, à partir d'un manuel de l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), montre que les corporations (qu'on appelle aussi chez nous "multinationales") développent toutes les six caractéristiques de la personnalité de type psychopathe. J'en ai développé les différents sens sur ce blog.
J. Collin, Le silence des nanos
Un documentaire qui nous introduit au futur phantasmé par les docteurs Folamour du progrès techno-scientifique sous le sigle des NBIC (Nanotechnologies, Biotechnologies, Informatique, sciences Cognitives) ou comment se promettre d'éliminer toutes les limites liées à la condition humaine (maladie, souffrance, vieillesse, mort...)
Indigènes face à la modernité
Un documentaire très court mais parfait pour se dépayser radicalement en adoptant la démarche de l'apprenti-anthropologue: comment cette tribu amazonienne considère notre monde; que l'on rassure tout de suite, il y a très peu de chance que l'idée leur vienne d'émigrer chez nous.
Le cerveau et ses automatismes
S'il est vrai, comme l'affirment les neuro-sciences, que "l'homme est conscient de 200 bits de données environ sur les 400 milliards que son cerveau élabore en une seconde", on se rend compte qu'il y a de quoi faire pour explorer la partie immergée de l'iceberg. Ce documentaire, produit pour Arte, dont c'est ici la première partie, en donne un bon aperçu.
Earthlings (Terriens)
Ames sensibles s'abstenir. Je remets ici le documentaire de S. Monson, fruit de cinq années de travail, sur la façon dont les animaux sont traités dans les sociétés industrielles. Horrible et consternant.
Le revenu de base
Voilà un sujet qui a été longuement développé sur ce blog sous la forme du revenu inconditionnel. Je remets ici le documentaire suisse-allemand de D. Häni et E. Schmidt. Il existe aussi une version française, Un revenu pour la vie, qui complète bien celui-ci (même si on tombe sur l'une ou l'autre énormité proférée qui devrait faire sursauter quiconque a étudié un peu sérieusement la question).
Le Zapatisme en 15 questions
Une (trop) rapide introduction à l'un des mouvements populaires les plus intéressants de par le monde, qui a déjà 25 ans, dans la région du Chiapas, au Mexique: cette présentation a le ton de la propagande mais elle n'est ici qu'une invitation à se renseigner plus à fond sur ce mouvement indigène.
L'île aux fleurs
Un court métrage de J. Fortado, de multiples fois primé; un petit bijou pour démonter, en suivant le parcours économique d'une tomate de sa production à son atterissage final dans une décharge, les mécanismes implacables qui accompagnent la production, partout dans le monde, de ce qu'on appelle au Brésil les "poblacions-chatarra" (populations-poubelle), dont l'analyse est développée sur ce blog sous la forme du phénomène de la superfluité humaine propre aux Temps modernes.
D. Rongvaux, Bertrand Russell Eloge de l'oisiveté
Je l'avais déjà indiqué dans la bibliographie mais je ne résiste pas au plaisir de mettre ici la magnifique adaptation théâtrale du texte de B. Russell: à prescrire comme remède contre le burn-out et autres pathologies diverses du travail.
V. Klemperer, LTI La langue du IIIème Reich
La meilleure illustration documentaire que je connaisse du concept de novlangue forgé sensiblement à la même époque par G. Orwell. On en a ici une illustration à partir des carnets intimes de l'auteur qui a tâché de survivre mentalement sous l'Allemagne hitlérienne en disséquant, jour après jour, en sa qualité de philologue, le jargon invasif des nazis.
Les dieux sont tombés sur la tête
Les films en accès libres sont rares et il faut d'autant plus en profiter quand ils présentent un réel intérêt, ici pour l'anthropologie philosophique. Sa trame est la confrontation vertigineuse, sur un mode tragico-comique, entre une des sociétés les plus anciennes s'étant perpétuées jusqu'à nos jours, celle des Bushmen du Kalahari en Afrique noire avec le monde moderne.
C. Rouaud, LIP l'imagination au pouvoir
Un témoignage de première importance car l'aventure des ouvriers-horlogers des LIP marque le dernier grand épisode de l'histoire du mouvement ouvrier en France: indispensable pour apercevoir à quoi celui-ci a pu ressembler et combien ce fût un rude combat pour la classe dirigeante capitaliste de le mettre au pas.
Little big man (1970)
C'est l'autre film figurant ici, non pas que je le considère comme le chef-d'oeuvre absolu du septième art, loin s'en faut, mais pour une raison essentiellement symbolique: il s'agit du premier film dans l'histoire du cinéma américain qui raconte la Conquête de l'ouest du point de vue des Indiens. Jusque là, l'industrie de la propagande cinématographique hollywoodienne avait parfaitement réussi à coloniser l'imaginaire des victimes de l'histoire comme cet Indien qui se souvenait qu'en regardant ces films, "c'est la cavalerie qu('il) j'admirai(t), pas les Indiens." Comme J. Ellul l'avait bien analysé, le cinéma est très loin d'être un divertissement inoffensif; il est un moyen d'infiltration de la propagande qui fonctionne lentement, dans la durée et en profondeur. Comme, de surcroît, c'est un des rares films que je recommanderai, qui est en libre accès, je fais donc une exception ici.
Planète à vendre
Pour bien apprécier ce documentaire, il faut le resituer dans le contexte de l'immense processus d'enclosures des terres aux origines du capitalisme moderne dont le coup d'envoi a été donné dans l'Angleterre de la fin du XVème siècle, et qui a acquis aujourd'hui une dimension planétaire: excellent pour comprendre où nous en sommes, à l'heure actuelle, du processus.
Sacrée croissance
H. Arendt disait qu'on ne peut rien imaginer de pire qu'une société de travailleurs sans travail; comme la paraphrasait S. Latouche, on peut dire, à bon droit aussi, qu'on ne peut rien imaginer de pire qu'une société de croissance sans croissance. Un documentaire de M. M. Robin, salutaire pour tenter de se désensorceler du maléfice du culte de la croissance
Le jeu de la mort
Inspiré des principes de la célèbre expérience de Milgram qui visait à tester le degré de soumission des gens à l'autorité, on en a ici une version sous la forme d'une simulation de jeu télévisé qui fait froid dans le dos et renforce les thèses que Milgram en avaient tiré à son époque. Navrant...
J. R. Viallet, La mise à mort du travail Aliénation
Il s'agit là de la deuxième partie d'une trilogie que je recommande chaudement de regarder en entier; si je ne retiens que le deuxième volet ici, tourné dans l'entreprise Carglass, c'est parce que cette partie illustre à merveille ce que les deux sociologues L. Boltanski et E. Chiapello ont décortiqué dans leur ouvrage, Le nouvel esprit du capitalisme, qui figure déjà dans la bibliographie que j'ai donné. Un journaliste qui fait un travail de fond, c'est aussi rare qu'une oasis dans le désert par les temps qui courrent.
S. Bergère, Une contre-histoire de l'Internet
Sur l’histoire de l’Internet, j’ai presque toujours eu deux versions, sans jamais vraiment savoir comment les articuler ensemble; la plus connue, qui en fait un programme de l’armée américaine et celle, que l’on qualifiera prudemment de non officielle, présentée dans ce documentaire; cette dernière est peut-être plus sympathique à entendre, si l'on n'a pas la fibre militaire: loin d’être l’affaire d’hommes au garde à-vous, elle en situe l’origine dans un réseau de connaissances tenant plutôt de hippies libertaires américains qui expérimentaient le LSD et participaient à des happenings psychédéliques avec des groupes de musique comme le Grateful Dead; fichtre, des drogués va-t-on peut-être s’effaroucher; je pense, quant à moi, que si d’avantage de gens avaient pris ce genre de substances dans leur vie (pas trop non plus hein, faut aussi attérir après), ils seraient peut-être un peu plus éveillés. Ce qui est sûr pour moi, c'est que ce réseau, comme j'avais commencé à l'étudier sur ce blog, relève entièrement de la catégorie de ce que les Grecs anciens appelaient les pharmaka, à la fois quelque chose qui peut-être un remède ou de l'ordre du poison si l'on ne sait pas s'en servir, comme un psychotrope, finalement; ce que j'ai eu sous les yeux pendant des années me conduit plutôt à penser que ce sont les "vertus" toxiques que nous avons réussi le mieux à extraire, un signe de plus de notre faramineuse sagesse.
Conférences, entretiens
H. Guillemin, La Commune de Paris
Nous avons affaire ici à un historien qui faisait des séries d'émissions pour la télévision suisse romande, dans les années 1970, revisitant par le bas l'histoire de France. On comprend vite pourquoi cela n'aurait jamais pu passer sur une chaîne française, tant cela choquerait le bon goût bourgeois (on avait A. Decaux, à la même époque, pour faire quelque chose de convenable). S'il y a une série à retenir c'est bien celle-ci, qui donne à penser ce qu'a pu être la naissance, la vie et la mort du "seul gouvernement honnête que la France ait jamais eu", comme le prétendait Rochefort. L'ensemble des épisodes est ici réuni mais il est aussi disponible par tranches, en faisant une rapide recherche, pour que cela paraisse moins long. Apportons toutefois une mise en garde pour conserver une oreille critique: il se trouve des historiens sérieux aujourd'hui, même situés très à gauche, qui reprocheront à Guillemin sa légèreté quant à la rigueur scientifique nécessaire à toute enquête historique menée dans les règles de l'art. En dépit de ces réserves à faire, il n'en reste pas moins une belle porte d'entrée pour aborder l'histoire moderne par un autre bout que celui, conventionnel, écrite sous la dictée des vainqueurs de l'histoire...
B. Bayart, Qu'est-ce qu'Internet?
A l'heure où l'Internet est en passe de disparaître, comme le prétendent ses fondateurs eux-mêmes, sous l'impulsion des géants du GAFA, s'il reste une âme en peine qui erre en ces lieux que cela peut interpeller, voici un spécialiste du sujet pour éclairer notre lanterne, de façon très pédagogique. Là encore c'est long, mais découpé en trois tranches.
P. Descola, Penser la nature à l'heure de l'anthropocène
L'auteur est anthropologue et aborde la question par ce biais qui est tout à fait dépaysant pour nous Occidentaux. Une réflexion essentielle pour se donner des outils intellectuels qui nous sortent des impasses de la civilisation industrielle:
N. Chomsky, Pouvoir et terreur
Tourné après les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, un regard complètement décalé sur le terrorisme relativement au biais par lequel on le traite dans nos principaux médias; comme le résume l'américain Chomsky, si le premier de tous les Etats terroristes, ce sont les Etats-Unis, cela change d'un coup radicalement la perspective sur la prétendue "guerre contre le terrorisme".
Un témoignage de première importance car l'aventure des ouvriers-horlogers des LIP marque le dernier grand épisode de l'histoire du mouvement ouvrier en France: indispensable pour apercevoir à quoi celui-ci a pu ressembler et combien ce fût un rude combat pour la classe dirigeante capitaliste de le mettre au pas.
Little big man (1970)
C'est l'autre film figurant ici, non pas que je le considère comme le chef-d'oeuvre absolu du septième art, loin s'en faut, mais pour une raison essentiellement symbolique: il s'agit du premier film dans l'histoire du cinéma américain qui raconte la Conquête de l'ouest du point de vue des Indiens. Jusque là, l'industrie de la propagande cinématographique hollywoodienne avait parfaitement réussi à coloniser l'imaginaire des victimes de l'histoire comme cet Indien qui se souvenait qu'en regardant ces films, "c'est la cavalerie qu('il) j'admirai(t), pas les Indiens." Comme J. Ellul l'avait bien analysé, le cinéma est très loin d'être un divertissement inoffensif; il est un moyen d'infiltration de la propagande qui fonctionne lentement, dans la durée et en profondeur. Comme, de surcroît, c'est un des rares films que je recommanderai, qui est en libre accès, je fais donc une exception ici.
Planète à vendre
Pour bien apprécier ce documentaire, il faut le resituer dans le contexte de l'immense processus d'enclosures des terres aux origines du capitalisme moderne dont le coup d'envoi a été donné dans l'Angleterre de la fin du XVème siècle, et qui a acquis aujourd'hui une dimension planétaire: excellent pour comprendre où nous en sommes, à l'heure actuelle, du processus.
Sacrée croissance
H. Arendt disait qu'on ne peut rien imaginer de pire qu'une société de travailleurs sans travail; comme la paraphrasait S. Latouche, on peut dire, à bon droit aussi, qu'on ne peut rien imaginer de pire qu'une société de croissance sans croissance. Un documentaire de M. M. Robin, salutaire pour tenter de se désensorceler du maléfice du culte de la croissance
Le jeu de la mort
Inspiré des principes de la célèbre expérience de Milgram qui visait à tester le degré de soumission des gens à l'autorité, on en a ici une version sous la forme d'une simulation de jeu télévisé qui fait froid dans le dos et renforce les thèses que Milgram en avaient tiré à son époque. Navrant...
J. R. Viallet, La mise à mort du travail Aliénation
Il s'agit là de la deuxième partie d'une trilogie que je recommande chaudement de regarder en entier; si je ne retiens que le deuxième volet ici, tourné dans l'entreprise Carglass, c'est parce que cette partie illustre à merveille ce que les deux sociologues L. Boltanski et E. Chiapello ont décortiqué dans leur ouvrage, Le nouvel esprit du capitalisme, qui figure déjà dans la bibliographie que j'ai donné. Un journaliste qui fait un travail de fond, c'est aussi rare qu'une oasis dans le désert par les temps qui courrent.
S. Bergère, Une contre-histoire de l'Internet
Sur l’histoire de l’Internet, j’ai presque toujours eu deux versions, sans jamais vraiment savoir comment les articuler ensemble; la plus connue, qui en fait un programme de l’armée américaine et celle, que l’on qualifiera prudemment de non officielle, présentée dans ce documentaire; cette dernière est peut-être plus sympathique à entendre, si l'on n'a pas la fibre militaire: loin d’être l’affaire d’hommes au garde à-vous, elle en situe l’origine dans un réseau de connaissances tenant plutôt de hippies libertaires américains qui expérimentaient le LSD et participaient à des happenings psychédéliques avec des groupes de musique comme le Grateful Dead; fichtre, des drogués va-t-on peut-être s’effaroucher; je pense, quant à moi, que si d’avantage de gens avaient pris ce genre de substances dans leur vie (pas trop non plus hein, faut aussi attérir après), ils seraient peut-être un peu plus éveillés. Ce qui est sûr pour moi, c'est que ce réseau, comme j'avais commencé à l'étudier sur ce blog, relève entièrement de la catégorie de ce que les Grecs anciens appelaient les pharmaka, à la fois quelque chose qui peut-être un remède ou de l'ordre du poison si l'on ne sait pas s'en servir, comme un psychotrope, finalement; ce que j'ai eu sous les yeux pendant des années me conduit plutôt à penser que ce sont les "vertus" toxiques que nous avons réussi le mieux à extraire, un signe de plus de notre faramineuse sagesse.
Conférences, entretiens
H. Guillemin, La Commune de Paris
Nous avons affaire ici à un historien qui faisait des séries d'émissions pour la télévision suisse romande, dans les années 1970, revisitant par le bas l'histoire de France. On comprend vite pourquoi cela n'aurait jamais pu passer sur une chaîne française, tant cela choquerait le bon goût bourgeois (on avait A. Decaux, à la même époque, pour faire quelque chose de convenable). S'il y a une série à retenir c'est bien celle-ci, qui donne à penser ce qu'a pu être la naissance, la vie et la mort du "seul gouvernement honnête que la France ait jamais eu", comme le prétendait Rochefort. L'ensemble des épisodes est ici réuni mais il est aussi disponible par tranches, en faisant une rapide recherche, pour que cela paraisse moins long. Apportons toutefois une mise en garde pour conserver une oreille critique: il se trouve des historiens sérieux aujourd'hui, même situés très à gauche, qui reprocheront à Guillemin sa légèreté quant à la rigueur scientifique nécessaire à toute enquête historique menée dans les règles de l'art. En dépit de ces réserves à faire, il n'en reste pas moins une belle porte d'entrée pour aborder l'histoire moderne par un autre bout que celui, conventionnel, écrite sous la dictée des vainqueurs de l'histoire...
B. Bayart, Qu'est-ce qu'Internet?
A l'heure où l'Internet est en passe de disparaître, comme le prétendent ses fondateurs eux-mêmes, sous l'impulsion des géants du GAFA, s'il reste une âme en peine qui erre en ces lieux que cela peut interpeller, voici un spécialiste du sujet pour éclairer notre lanterne, de façon très pédagogique. Là encore c'est long, mais découpé en trois tranches.
P. Descola, Penser la nature à l'heure de l'anthropocène
L'auteur est anthropologue et aborde la question par ce biais qui est tout à fait dépaysant pour nous Occidentaux. Une réflexion essentielle pour se donner des outils intellectuels qui nous sortent des impasses de la civilisation industrielle:
Tourné après les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, un regard complètement décalé sur le terrorisme relativement au biais par lequel on le traite dans nos principaux médias; comme le résume l'américain Chomsky, si le premier de tous les Etats terroristes, ce sont les Etats-Unis, cela change d'un coup radicalement la perspective sur la prétendue "guerre contre le terrorisme".
Pierre Clastres, Qu'est-ce que c'est que ces chefs sans pouvoir?
Datée de 1975, on a du mal à imaginer aujourd'hui qu'a pu exister un jour production radiophonique sur une chaîne du service public de cette qualité, aussi subversive, qui fera dire à la bêtise droitarde, avec une horloge qui retarde d'un demi-siècle, que, décidément, il est infesté d'horribles gauchistes. Une magistrale introduction à une anthropologie anarchiste:
P. Dardot, Commun
Il fallait bien pouvoir référencer un philosophe actuel français faisant un travail qui mérite de retenir l'attention. Ce n'est vraiment pas facile! Il y en a au moins un, P. Dardot, dont la réflexion centrée sur la notion de commun, est vraiment la bienvenue.
J. Ellul, Le système technicien
Comme je l'avais indiqué dans la bibliographie, Ellul est un penseur majeur du XXème siècle pour comprendre à quoi nous avons affaire avec la technique moderne; cet entretien constitue une bonne introduction à sa réflexion sur le sujet.
R. Gori, La fabrique des imposteurs
C'est le seul penseur actuel que je pourrais citer ayant su faire quelque chose d'intéressant et d'intelligible pour un grand public des écoles de la philosophie française du XXème siècle, donnant des outils conceptuels afin de penser l'époque actuelle: une méga-machine à fabriquer de l'imposture, comme l'indique le titre de cette conférence, dont R. Gori, qui a d'abord été formé à la psychanalyse, démonte ici les rouages.
P. Dardot, Commun
Il fallait bien pouvoir référencer un philosophe actuel français faisant un travail qui mérite de retenir l'attention. Ce n'est vraiment pas facile! Il y en a au moins un, P. Dardot, dont la réflexion centrée sur la notion de commun, est vraiment la bienvenue.
J. Ellul, Le système technicien
Comme je l'avais indiqué dans la bibliographie, Ellul est un penseur majeur du XXème siècle pour comprendre à quoi nous avons affaire avec la technique moderne; cet entretien constitue une bonne introduction à sa réflexion sur le sujet.
R. Gori, La fabrique des imposteurs
C'est le seul penseur actuel que je pourrais citer ayant su faire quelque chose d'intéressant et d'intelligible pour un grand public des écoles de la philosophie française du XXème siècle, donnant des outils conceptuels afin de penser l'époque actuelle: une méga-machine à fabriquer de l'imposture, comme l'indique le titre de cette conférence, dont R. Gori, qui a d'abord été formé à la psychanalyse, démonte ici les rouages.
Alexandre Grothendieck, Allons-nous continuer la recherche scientifique?
L'un des plus grands mathématiciens de notre temps, au parcours hors norme, qui met ici sa rigueur démonstrative au service d'une remise en question radicale du rôle de la science dans notre société dans un haut lieu de la recherche:
I. Illich, Une société sans école
Castoriadis affirmait que l'école n'est pas une institution à réformer et améliorer mais une prison à détruire. La démonstration en est ici magistralement faite par Illich, de salubrité publique, pour aider nombre de progressistes à se débarrasser de l'illusion d'une nécessité de l'école pour émanciper les individus:
J.-M. Jancovici et P. Bihouix, Croissance et effondrement
Retour à la case réalité. Bon nombre d'écolos auront certainement bien du mal avec Jancovici pour son argumentaire pro-nucléaire. Le reproche le plus sérieux qu'on puisse lui faire reste de croire pouvoir expliquer l'ensemble du développement de l'humanité par la variable de l'approvisionnement énergétique, ce qui est d'un simplisme et d'une naïveté assez consternantes. Il faut donc le prendre strictement dans le cadre de son domaine de compétences, celui des questions énergétiques, pour lesquelles il a amassé, malgré tout, une masse de données conséquentes qui mettent très sérieusement en question l'impératif de la croissance économique commandant nos sociétés.
D. Rimpoché, L'accompagnement aux mourants chez les Tibétains
Nous sommes au moins sûrs d'une chose: la faucheuse viendra tous nous rendre visite, tôt ou tard. Ce que par contre nous ne savons pratiquement plus, dans l'Occident moderne, c'est que, comme il existe un art d'aimer, il y a aussi un art de mourir qui demande un apprentissage et quoi de mieux pour renouer avec cette sagesse immémoriale que d'écouter ce qu'a à en dire le représentant d'une des cultures qui a poussé le plus loin le raffinement dans cet art. Précieux pour apprendre à apprivoiser la mort.
L'héritage de la chouette
Extrait du documentaire de C. Marker, l'entretien avec C. Castoriadis, essentiel pour comprendre ce qu'a été l'invention de la démocratie par les Grecs de l'antiquité et tout ce qui nous en sépare aujourd'hui.
Retour à la case réalité. Bon nombre d'écolos auront certainement bien du mal avec Jancovici pour son argumentaire pro-nucléaire. Le reproche le plus sérieux qu'on puisse lui faire reste de croire pouvoir expliquer l'ensemble du développement de l'humanité par la variable de l'approvisionnement énergétique, ce qui est d'un simplisme et d'une naïveté assez consternantes. Il faut donc le prendre strictement dans le cadre de son domaine de compétences, celui des questions énergétiques, pour lesquelles il a amassé, malgré tout, une masse de données conséquentes qui mettent très sérieusement en question l'impératif de la croissance économique commandant nos sociétés.
D. Rimpoché, L'accompagnement aux mourants chez les Tibétains
Nous sommes au moins sûrs d'une chose: la faucheuse viendra tous nous rendre visite, tôt ou tard. Ce que par contre nous ne savons pratiquement plus, dans l'Occident moderne, c'est que, comme il existe un art d'aimer, il y a aussi un art de mourir qui demande un apprentissage et quoi de mieux pour renouer avec cette sagesse immémoriale que d'écouter ce qu'a à en dire le représentant d'une des cultures qui a poussé le plus loin le raffinement dans cet art. Précieux pour apprendre à apprivoiser la mort.
L'héritage de la chouette
Extrait du documentaire de C. Marker, l'entretien avec C. Castoriadis, essentiel pour comprendre ce qu'a été l'invention de la démocratie par les Grecs de l'antiquité et tout ce qui nous en sépare aujourd'hui.
Charles Macdonald, Les sociétés anarcho-grégaires
Dans le prolongement des travaux de Pierre Clastres, une introduction limpide à une anthropologie "anarchiste"; à prolonger par les trois "livres" suivant:
J. Testart, Intelligence artificielle et transhumanisme: progrès ou périls?
Testart, avec son équipe de chercheurs, a été le père scientifique du premier bébé-éprouvette conçu en France, dans les années 1980; voilà donc quelqu'un qui sait de quoi il parle quand il est question de biologie humaine, de génétique et de progrès techno-scientifique. Depuis, il a pris toutes ses distances avec la recherche pour en développer une approche (très) critique, ce qui lui a valu moults ennuis. Un auteur majeur en France pour ne pas se laisser attraper par l'esbrouffe des chantres du Progrès.
I. Wallerstein, Le système capitaliste en crise terminale
Le travail de Wallerstein mérite d'être mentionné ici en raison du fait qu'il a été l'un des rares, dans la sociologie actuelle, à avoir eu quelque chose à dire sur la crise économique globale, ce qui est pourtant conforme à ce qu'avait été à l'origine cette discipline qui se voulait une synthèse de l'ensemble des sciences sociales . Nous partageons de plus pleinement ces vues pour ce qu'il en est du destin du capitalisme: un régime en voie de disparition qui nous mène à une bifurcation, soit vers quelque chose de pire encore; soit vers quelque chose de mieux. Cette conférence est le second volet d'une trilogie qui mérite l'attention en entier...
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