vendredi 9 novembre 2012

1) Aspect de la crise anthropologique des sociétés modernes: la régression narcissique dans la société du spectacle

Dernière mise à jour, 28-05-20

La pseudo contradiction entre le travailleur ascétique et le consommateur hédoniste
De prime abord, le capitalisme semble "en guerre contre lui-même" (.Daniel Bell, Les contradictions culturelles du capitalisme) dans la mesure où il lui faut des travailleurs  et des consommateurs présentant des traits caractéristiques contradictoires les uns avec les autres.
Travailleur ascétique
 Discipline, ordre moral
Soumission à l'autorité, respect de la hiérarchie, culte de l'effort
vs
Consommateur hédoniste
Culture de la transgression (faire sauter tous les interdits entravant la transformation des biens et services en marchandises; exemples: le marché du sexe, de la drogue, du rock, etc.) 
Effondrement des formes traditionnelles de  l'autorité (l'enfant et la femme "s'émancipent" en accédant, eux aussi, au marché des biens de consommation)

La capitalisme de la consommation de masse saperait ainsi ses propres valeurs, celles requises pour le bon fonctionnement de son mode de production reposant sur la séparation entre des dirigeants et des exécutants. Il lui faut être à la fois répressif pour le travailleur et permissif pour le consommateur (Michel Clouscard)

La pièce défectueuse du raisonnement consiste à qualifier le consommateur du capitalisme de la consommation de masse d’hédoniste. "Hédoniste" désigne un mode de vie qui cherche à maximiser le plaisir et à minimiser la douleur. Epicure, l’un des fondateurs de l’hédonisme dans l’antiquité grecque montrait que l’hédonisme implique la sobriété, la simplicité et la limitation des désirs. Le consumérisme (la société de consommation) des formes avancées du capitalisme exige toute autre chose qui en est l’exact opposé: un état d’anxiété et de frustration permanent;"La meilleure description qu'on puisse donner de l'état d'esprit  que promeut le consumérisme est celle d'un état de malaise et d'anxiété chronique."(Christopher Lasch, The minimal self) Il y a une raison élémentaire à cela: la loi qui préside à l'accumulation capitaliste et qu' Ivan Illich avait parfaitement résumé ainsi: "le taux de frustration doit toujours rester supérieur au taux de croissance".  Plus le taux de frustration de la population est élevé, ce qu'on peut appeler à la suite du philosophe américain Paul  Goodman "l'Angoisse Nationale Brute", plus l'appétit d'achat sera grand, et plus il stimulera la production de marchandises et plus les perspectives de profit seront importantes pour les firmes capitalistes. La fonction du Coca Cola n'est pas tant d'étancher la soif que de faire naître et entretenir de façon permanente la soif du Coca Cola. Le cauchemar du capitalisme, ce sont des gens heureux, c'est-à-dire des gens qui ont tout ce dont ils ont besoin, qui, surtout, trouvent l'essentiel de leur satisfaction ailleurs que dans la sphère marchande de l'existence, et qui, pour cette raison, n'achètent plus que le nécessaire. Cette ligne d'analyse trouve son illustration dans un fait divers comme celui-ci, attestant des formes pathologiques extrêmes que produit désormais ce consumérisme de masse: Un homme meurt écrasé par une foule d'acheteurs à New York  ( voir aussi ce fait divers tel que le relate le documentaire Psywar à 1h 20' 30")
On peut comprendre, partant de là, pourquoi l'anthropologue américain Marshall Sahlins parlait des sociétés industrielles comme de fausses sociétés d'abondance. La véritable abondance suppose des besoins limités et des ressources dont on assure la pérennité (durabilité); d'où la thèse provocante de Sahlins: les sociétés qui répondent le mieux à cette définition, jusqu'à nouvel ordre, sont celles, primitives, des chasseurs-collecteurs de l'âge de pierre, comme les tribus d'amérindiens des grandes plaines: peu de besoins et d'immenses réserves de chasse et de cueillette sciemment sous exploitées. Les sociétés industrielles modernes obéissent au principe exactement inverse: des besoins allant toujours se multipliant et des ressources, en sens inverse, se raréfiant, sous ses deux aspects aujourd'hui les plus critiques, l'épuisement des sols et l'effondrement de la biodiversité.
En réalité, une réflexion plus approfondie montre que loin de s'opposer, le travailleur et le consommateur des sociétés industrielles se complètent parfaitement:"Au lieu d'envisager la consommation comme l'antithèse du travail, comme si ces deux activités mobilisaient des qualités mentales et émotionnelles diamétralement opposées, il nous faut les voir comme les deux faces d'un même processus. Les arrangements sociaux qui soutiennent un système de production en série et de consommation de masse ont tendance à décourager  l'initiative et l'autonomie, et à promouvoir la dépendance, la passivité, ainsi qu'un état d'esprit spectateur tant sur le lieu de travail que dans le cadre des loisirs." (Christopher Lasch, The minimal self) L'organisation de la production aussi bien que celle du temps libre dans la société industrielle favorise un mode de vie spectateur. Du côté de la production, cela correspond à ce que Marx a appelé "la phase de domination réelle du capital sur le travail" qui  transforme de fond en comble  la nature même de l'activité productrice: l'ouvrier prolétarisé (perte complète des savoirs faire hérités de millénaires d'histoire humaine) n'est plus qu'un "appendice de la machine" dans le cadre d'une organisation bureaucratique qui épuise le sens, la responsabilité et l'initiative, comme le soulignait Cornelius Castoriadis, et bien d'autres avec lui :"Cette soumission s'accroit encore du fait que plus la rationalisation et la mécanisation du processus de travail augmentent, plus l'activité du travailleur perd son caractère d'activité  pour devenir une attitude contemplative." (Georg Lukacs, Histoire et conscience de classe) Du côté des loisirs, l'individu se retrouve dépendant du marché des biens et des services suivant ce principe clé de la société de consommation qui veut que ce qu'on achète vaudra toujours mieux que ce qu'on peut faire soi-même
Ce qui va nous retenir ici ce sont deux choses. D'abord, la nature de cette société du spectacle sous l'angle de ceux qui jouent le spectacle, les politiciens, avant tout, puis sous celui de ceux qui le contemplent.

Ceux qui jouent le spectacle: le faire-savoir tient lieu de savoir-faire 
Nous tenons ici la formule qui résume parfaitement la nature de ce qui se joue sur la scène politique à grand renfort de moyens de communication de masse. Donnons en une illustration dans toute sa splendeur, mettant en jeu une question aujourd'hui hyper-médiatisée et qui semble effectivement de la plus haute importance pour l'ensemble de l'humanité, celle de la nécessité où sont placées les sociétés industrielles de réduire drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre pour lutter contre le réchauffement climatique. C'est un cas typique où le faire-savoir qu'on lutte contre le réchauffement se substitue au savoir-faire en la matière. Nous avons, pour le montrer de la façon la plus claire qui soit, un graphique concocté par un spécialiste de cette question, J. M. Jancovici, dans cette conférence, de 2 h 12' 30 à 2 h 13' 45, qui nous retrace la courbe de l'évolution de la concentration de gaz carbonique dans l'atmosphère, depuis 1960 jusqu'à aujourd'hui, corrélée avec les différents sommets réunissant les grands pays industriels, présentés dans les médias de masse comme autant de succès dans la lutte contre le réchauffement, sauf un (on se demande bien pourquoi):

On  réussit donc à faire-savoir qu'on lutte contre le réchauffement climatique (sauf une fois) dans des mises en scène médiatiques, pendant que dans le même temps la concentration de CO2 dans l'atmosphère augmente toujours plus: le spectacle médiatique de la représentation de la lutte contre le réchauffement climatique tient lieu de lutte contre le réchauffement climatique. Evidemment, on se doute bien qu'une telle théâtralisation de l'action ne sera pas tenable indéfiniment. Il faudra bien, à un moment ou à un autre, sortir du cadre de la représentation de l'action et agir pour de bon... On pourrait faire le même genre d'analyse pour "la réduction de la fracture sociale", "la lutte contre la pauvreté",  celle"contre la baisse du niveau scolaire", et d'autres sujets de cet ordre. Attardons juste un peu sur un dernier exemple, qui, lui aussi, met en jeu la préservation des bases vitales de l'existence pour notre espèce. Le président Sarkozy avait, à grand renfort de battage médiatique, réunit un groupe d'experts pour réfléchir à la mise au point de nouveaux indicateurs de richesse, étant entendu que le PIB qui sert aujourd'hui à cette mesure présente de grosses failles, en particulier, celle de ne pas du tout intégrer la santé de notre patrimoine naturel: ainsi, un pays qui connait une catastrophe écologique, comme une marée noire, verra son PIB augmenter "grâce" aux travaux de dépollution que des entreprises factureront. 10 ans après, on peut en tirer la conclusion: il n'en est strictement rien sorti de concret pour redéfinir notre étrange façon d'évaluer la richesse, et ce n'était pas faute de possibilités. Ici aussi, comme pour tous les sujets les importants concernant notre avenir à tous, la mise en scène de l'action dans le cadre spectaculaire des médias de masse tient lieu de politique.
Oui, mais pourquoi les populations ne s'insurgent-elles pas contre ces simulacres qu'on leur donne en lieu et place de toute action? Voilà qui nous conduit à considérer les choses sous l'angle de la passivité des spectateurs. C'est cet aspect qu'on développera avant tout, même s'il faut bien se rendre compte que nous nous attaquons là à une question énorme qu'on ne prétendra pas traiter de façon définitive; du moins donnerons déjà quelques pistes de réflexion...

Ceux qui contemplent le spectacle
Partant de nos analyses précédentes, on doit maintenant comprendre pourquoi le philosophe situationniste Guy Debord a pu définir  les sociétés du capitalisme avancé comme des "sociétés de spectacle":"Le spectacle est le soleil qui ne se couche jamais sur l'empire de la passivité moderne." (La société du spectacle, 13). Ce spectacle, dans la sphère des loisirs, se présente, de façon centrale, sous la forme d’images que véhiculent les médias de masse comme la télévision. De quelle nature sont ces images? Quels sont leurs effets psycho-physiologiques sur le spectateur? Notre thèse consistera à soutenir l’idée qu’elles ont un effet fondamentalement narcissique qui conduit le spectateur à régresser vers des formes pré œdipiennes de son développement mental (avant l'âge de 3-4 ans). Autrement dit, leur fantastique pouvoir de séduction tient au fait qu’elles permettent de reconstituer, par le chemin le plus court possible, qui est celui de la pente du moindre effort, un état intégralement fusionnel avec le monde qui était initialement celui du fœtus baignant dans le liquide amniotique de l’utérus de la mère. Elles ont donc un effet profondément infantilisant. Pour le montrer, il faut nous placer au niveau du medium lui-même...


Le médium est le message
Saisir le sens exact de cette thèse que nous devons à Marshall McLuhan suppose d’envisager les effets des images produites par le poste de télévision indépendamment de leur contenu. Pour cela il faut mettre en question l'opinion courante qui consiste à croire que les effets nocifs de la télévision viendraient simplement du caractère débilitant du contenu des émissions. Une telle opinion présuppose quelque chose de très contestable, à savoir, la neutralité de l’objet technique lui-même: la télévision comme tout produit de la technique moderne ne serait ni bonne ni mauvaise mais tout dépendrait de l’utilisation qui en est faite: regarder les émissions crétinisantes de chaînes commerciales ou les émissions à contenu culturel d’Arte. Soutenir cela, c’est ne pas voir que l’image télévisée produit, indépendamment de son contenu, un certain nombre d’effets. Partons de cette expérience pour le montrer.




Le contenu du film est rigoureusement le même et pourtant la façon dont il est vécu par les deux groupes de spectateurs diffère du tout au tout. C’est donc bien que le médium lui-même détermine un certain nombre d’effets quelque soit le contenu véhiculé. Le médium c’est ici soit la lumière réfléchie telle que nous l’avons au cinéma soit la lumière directe du poste de télévision, de l’ordinateur ou de quelque console de jeu vidéo. Dans le cas de la lumière réfléchie, les spectateurs rendent compte de leur expérience de façon objective ce qui veut dire qu’ils conservent intact le sens de la séparation entre leur monde intérieur et le monde extérieur, entre le Moi et le non Moi, entre eux-mêmes et les images projetées sur l‘écran. Il en va tout autrement avec la lumière directe: celle-ci tend à nous faire perdre le sens de cette séparation de telle sorte que le spectateur, d’une certaine façon, devient lui-même l’écran.


Il est impossible ici de ne pas faire le rapprochement avec ce que le dernier Freud avait résumé dans la formule lapidaire, "Je suis le sein" pour désigner l’état narcissique originel de la psyché infantile (cf. Aperçu du processus de socialisation qui transforme  la psyché infantile en un individu social). On possède alors des éléments de réponse à la question lancinante qui hante le documentaire de Peter Entell: pourquoi laissons-nous la télévision allumée alors même qu'il n'y a rien à l'écran qui retient particulièrement notre attention. Un tel comportement ne peut s'expliquer, en dernière analyse, que parce que les effets que recherche le téléspectateur, inconsciemment, ne sont pas liés au contenu particulier d'une émission mais au médium lui-même. Peu importe ce qui passe à l'écran, l'essentiel est que la lumière directe fasse son oeuvre. Autrement dit, c'est l'effet narcissique du médium lui-même qui est recherché.


Matrix, maison en pain d'épice et société du spectacle
On tient sans doute là la raison du succès de ce film: "Matrix aurait-il rencontré le même écho dans l'inconscient collectif des adolescents s'il s'était appelé Patrix?" (Jean-Claude Michéa, Le complexe d'Orphée) C'est pour cette raison aussi que la qualification que faisait Gunther Anders dès 1956 de l'univers télévisuel comme une "matrice" (Le monde comme fantôme et comme matrice dans L'obsolescence de l'homme) nous donne le terme adéquat pour penser ce qui est en jeu ici: 'C'est une bonne description du monde  qui nous est aujourd'hui "retransmis" par la radio et la télévision. Lorsqu'il tombe "tout rôti", dans nos yeux ou nos oreilles, il doit descendre "tout seul" en nous sans résistance, devenir nôtre, voir ne plus faire qu'un avec nous-mêmes".(L'obsolescence de l'homme, p. 224) Moins une chose offre de résistance à mon organisme et plus elle est consommable: en ce sens, une purée est plus consommable qu'une côte de boeuf. Les images des médias de masse n'offrent plus aucune résistance: elles sont donc du consommable à l'état chimiquement pur. Elles constituent ce "pays de cocagne" où "il suffit d'ouvrir toute grande la bouche pour qu'y tombent des "pigeons rôtis."" (ibid., p. 224) La nature des richesses de ce pays de cocagne imaginaire sont celle de marchandises prêtes à être consommées: elles sont comme du pain prétranché, un plat surgelé, ou, encore mieux, un repas synthétisé sous forme de pilule. Toutes se rapprochent de la nourriture du liquide amniotique dans lequel baigne le foetus.
Ce qu'Anders avait analysé sur un plan proprement phénoménologique se trouve parfaitement correspondre avec les données de la neurologie. Comme on peut le voir dans le documentaire d'Entell, celles-ci montrent que le cerveau est inactif et comme dans un état paradoxal de sommeil éveillé face au poste de télévision, ce qui le rapproche de l'état d'hypnose, ainsi que l'atteste l'expérience relatée  à 2,30.

 


Comme il est dit fort justement, le spectacle télévisé, est une sorte de "sommeil où même les rêves sont fournies." Il ne nécessite rigoureusement plus aucun effort d'attention et de concentration ce qui est, notons le au passage, une des tares dont souffre l'analphabète secondaire, comme l'avait si bien décrit H.M. Enzensberger, qui constitue le type anthropologique parfaitement adapté à l'univers télévisuel. Non seulement celui-ci a perdu l'héritage des cultures primitives de l'oral mais il est aussi en passe de perdre celui de l'écrit. Il faut donc lui opposer l'analphabète primaire des sociétés de l'âge de pierre, qui pouvait, comme cet Indien, garder son attention concentrée des heures durant sur la ligne d'horizon, pour finir par voir apparaître des choses qui, autrement, seraient passées inaperçues (un ennemi qui approche, du gibier, des hommes de retour d'une expédition, etc...)
Ce pays de cocagne où "les pigeons rôtis" nous tombent tout cuits du poste, sans peaux, sans os et prédigérés est à rapprocher de la maison en pain d'épice de la sorcière dans le conte des traditions populaires de Hansel et Gretel. La signification anthropologique de l'interdit du conte, ne pas s'approcher de la maison de pain d'épice sous peine d'être dévoré par la sorcière, pourrait être comprise comme l'interdit fondamental de l'inceste de régresser vers des formes pré oedipiennes de rapport fusionnel à la mère, quand il n'y avait qu' à ouvrir la bouche pour être rassasié. Un aspect majeur de la crise anthropologique des sociétés modernes, c'est que, en tant que sociétés du spectacle, elles affaiblissent considérablement le poids de cet interdit. Nous sommes au coeur du phantasme d’une société dont les dispositifs culturels favorisent prodigieusement les solutions ultra régressives à l’angoisse de la séparation, qui intervient au moment où l'enfant apprend qu'il n'est pas le sein mais que celui-ci appartient à quelqu'un d'autre:" la culture de consommation de masse du vingtième siècle recrée des modes oraux ancrés dans un stade émotionnel antérieur, au moment où l'enfant dépend entièrement du sein. Le consommateur vit son environnement comme une sorte d'extension du sein, tour à tour satisfaisante et frustrante." (Christopher Lasch, The minimal self)
Cette remarque de Lasch suggère de comprendre les étapes du développement du capitalisme moderne comme constituant simultanément les étapes de la régression des individus sur le plan psychologique.
Phase 1, XIXème siècle: formation de la société de travailleurs. Valeurs promues: l’épargne, la sobriété, ce qui correspond sur le plan du développement psychique à la régression vers des comportements correspondant à la phase anale de développement de l’enfant entre 2 et 3 ans au moment où il commence à acquérir la maîtrise de ses sphincters, les muscles qui activent l'éjection ou la rétention des matières fécales:"la culture bourgeoise du dix-neuvième siècle renforçait les modes de comportements anaux - accumulation d’argent et de biens, contôle des fonctions physiologiques et de l’affect-" (Lasch, ibid., p. 28)
Phase 2, XXème siècle: la formation du consommateur compulsif qui entraîne une régression supplémentaire vers des formes de comportement correspondant au stade oral du développement de l’enfant entre 0 et 2 ans, quand tout passe encore pour lui par la bouche.

 L'univers des marchandises que fait miroiter la société du spectacle n'est, au fond, rien d'autre que cette maison en pain d'épice de la sorcière. La télévision est une maison en pain d'épice! Le monde livré par la société du spectacle devient un monde intégralement consommable avec lequel je fusionne:"Par conséquent, le monde a disparu en tant que monde." (Gunther Anders, L'obsolescence de l'homme, p. 224) La suite ici...

 












Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire