dimanche 30 octobre 2011

Victor Cousin et l'introduction de l'enseignement de philosophie en lycée

Il est courant d'associer l'enseignement de philosophie en lycée avec la promotion d'un esprit libre et critique. Il faut toutefois y regarder de plus près.

jeudi 27 octobre 2011

2) Sur le signifiant "terrorisme" : le terrorisme des grandes puissances

Pour la partie précédente voir ici

Mise à jour, 18-03-2019

"Les grandes puissances n'ont pas de principe, seulement des intérêts." Henry Kissinger

Proposition
L’actuelle "guerre contre le terrorisme" que mène les grandes puissances occidentales dans le monde, avec, à leur tête, les Etats-Unis, s’inscrit dans la droite ligne de cette longue histoire de conquête du monde par la stratégie de la terreur.
L'expression  "guerre contre le terrorisme" désigne, en réalité, autre chose que ce qu'elle est censée signifier pour au moins deux raisons:
a) Car elle désigne, en, réalité, la pratique du terrorisme et ce, sur une échelle telle, qu'elle n'a aucun équivalent dans le monde.
b) Le deuxième point est la conséquence logique du premier: cette "guerre contre le terrorisme" , en réalité, ne fait que stimuler la tentation du terrorisme partout où elle est conduite dans le monde en entraînant une montée aux extrêmes des conflits.

mardi 25 octobre 2011

Exercice de la dissertation: comment poser un problème pour introduire un sujet

Voici différentes façons de poser un problème que soulève l’analyse du sujet dans l’introduction.


- Mise en cause de l'opinion commune
On part d'un mythe très répandu, qui imprègne la pensée commune, puis on émet une critique qui porte la contradiction, enfin on vient au sujet.
Par exemple, sur un sujet  comme: "Etre heureux est-ce satisfaire tous ses désirs?" on remarquera que l'on pense d'ordinaire que c'est la satisfaction de multiples désirs qui apportent le bonheur, si bien qu’à la limite, le bonheur et la consommation, sont une seule et même chose. Mais est-ce bien vrai ? N'est-ce pas plutôt quand on modère ses désirs et qu'on est capable de les hiérarchiser suivant un ordre d'importance  que l'on se donne une vie heureuse parce qu'équilibrée ?

mercredi 12 octobre 2011

La vérité est-elle libératrice?

Mise à jour, 19-04-2018


Introduction
Le Christ s’adresse en ces termes à ses disciples dans l’Evangile de Jean: " Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres." Mais que faut-il entendre ici par "vérité"? Et en quel sens pourrait-elle être l’instrument par lequel nous faisons la conquête de notre liberté? Et de quelle liberté peut-il s‘agir? Rien ne va  pourtant moins de soi que d’attribuer à la vérité un tel pouvoir. En effet, à première vue, la vérité semble plutôt tout ce qu'il y a de plus contraignant: par exemple, je suis contraint d’accepter la vérité que la somme des trois angles d’un triangle, en géométrie euclidienne, est égale à deux droits, que la terre est ronde et non pas plate etc. La vérité, autrement dit, n’est pas du ressort de mon libre arbitre. Elle est ce qu’elle est indépendamment de mon bon vouloir. Si elle doit être malgré tout libératrice demandons-nous alors à l’égard de quoi elle pourrait assumer cette fonction? Ne serait-ce pas à l’égard des illusions qui encombrent la conscience humaine? Mais aussi à l’égard des mensonges des gens de pouvoir qui ont un intérêt quelconque à tromper les gens pour mieux les soumettre, et ce, d'autant mieux, que nous sommes plus enclins à nous faire des illusions, justement? En ce sens, ne pourrait-on pas aller jusqu’à dire que le respect dû à la vérité a une portée révolutionnaire, qui peut puissamment contribuer à libérer les hommes des systèmes de domination qui les oppriment?

jeudi 6 octobre 2011

Etre informé sans rien comprendre (suite et fin): le tremblement de terre en Haïti

Avec le traitement médiatique du tremblement de terre en Haïti de 2010 nous atteignons des sommets dans l’art de la duplicité et dans le dégoût que devrait susciter chez n’importe qui de sensé, et de bien documenté la bonne conscience humaniste que les puissances occidentales prétendent se donner.
Ici encore, comme dans le cas de la sécheresse qui sévit en Somalie, dans le traitement médiatique de cette catastrophe, tout laisse à croire que les hommes n’y sont pour rien, qu’il s’agit simplement d’une "catastrophe naturelle" et rien de plus; les puissances occidentales se donnent le beau rôle en organisant des opérations humanitaires et en faisant appel à la générosité de leur population sur l‘air de:"Voyez comme nous sommes bons et généreux!"

Etre informé sans rien comprendre: la famine en Somalie

Une ou deux  minutes d’un reportage qui nous montrent des images d’une terrible famine qui serait dû à la sécheresse; mes pauvres, c’est terrible; mais que faire? C’est la nature nous n’y pouvons rien.
Pourtant, on ne comprend rien à rien aux effets dévastateurs de cette sécheresse si on ne la replace pas dans le contexte d’une société totalement, dévastée par la guerre civile qui est évidemment incapable de faire face à une telle calamité naturelle et ici commence les questions intéressantes; par exemple, pourquoi un pays comme la Somalie qui était encore en voie de se développer au cours des années 1970 se retrouve aujourd’hui en ruines socialement et économiquement? Pourquoi, en dépit de périodes de sécheresse au cours des années 1960-1970, la Somalie était, malgré tout, restée relativement auto suffisante en produits alimentaires? Pourquoi ce n’est plus le cas aujourd’hui? Pourquoi ne dispose-t-elle d’aucun dispositif de pompage ou d’irrigation efficace?